jeudi 16 avril 2015

Annex (Tome 1 : Version BETA) de Rachel Cohn

"Nous sommes des êtres inférieurs. Mais nos sentiments devraient avoir autant de valeur que ceux des humains."
Annex (Tome 1 : Version BETA) de Rachel Cohn


Résumé :

"Dans un monde qui ne tolère
que la perfection,
le moindre défaut
est impossible à cacher.

Née à seize ans, Elysia a été créée en laboratoire. Elle est une version BETA, un sublime modèle expérimental de clone adolescent, une parfaite coquille vide sans âme.

La mission d Elysia : servir les habitants de Demesne, une île paradisiaque réservée aux plus grandes fortunes de la planète. Les paysages enchanteurs y ont été entièrement façonnés pour atteindre la perfection tropicale. L'air même y agit tel un euphorisant, contre lequel seuls les serviteurs de l'île sont immunisés.

Mais lorsqu'elle est achetée par un couple, Elysia découvre bientôt que ce petit monde sans contraintes a corrompu les milliardaires. Et quand elle devient objet de désir, elle soupçonne que les versions BETA ne sont pas si parfaites : conçue pour être insensible, Elysia commence en effet à éprouver des émotions violentes. Colère, solitude, terreur...
amour.

Si quelqu'un s'aperçoit de son défaut, elle risque pire que la mort : l'oubli de sa passion naissante pour un jeune officier...
"


Présentation du livre :

Titre : Annex
Tome : 1, Version BETA
Auteur : Rachel Cohn
Nombre de pages : 424
Édition : Rober Laffont, collection R
Format : Grand format

Mon avis :

J'ai eu le souffle coupé. 
Version BETA est une dystopie tout simplement superbe qui m'a emporté du début à la fin.
Le narrateur est Elysia, jeune clone expérimentale de la version BETA. Quand elle est achetée par la famille Bratton, elle entre officiellement dans un univers faux où l'apparence compte plus que tout. Nous sommes dans la peau d'un "robot" sans sentiment qui observe mais ne réagit pas. 
Sans insouciance est une touche d'humour dans le récit. Une touche d'humour qui nous fait franchement sourire. Personnellement, j'ai eu l'impression de voir ma petite sœur comme dans cet extrait : 

"— C'est quoi, une « fille facile » ?
— Une fille qui passe facilement à la casserole.
— Qui passe quoi à la casserole ?
Imaginant Greer devant des plaques de cuisson, j'ai du mal à comprendre ce qui pourrait déplaire à Ivan.
— Passer à la casserole, tu sais...
Sa figure, déjà rouge d'effort, vire à l'écarlate.
— Qui couche, quoi !
Je me demande quel rapport il peut bien y avoir entre un lit et une casserole."

Bref. Au fil des pages, nous nous sentons plus proche d'Elysia, qui elle, évolue de plus en plus. 

L'action se passe sur une île paradisiaque où seule la perfection est acceptée. Cet arrière plan accentue le sentiment de superficialité, que Elysia nous transmet. 

L'intrigue, elle, est tout simplement géniale. Juste wouaw. J'avoue que les premiers chapitres paraissent un peu long, mais après, on se fond totalement dans l'histoire. Il y a tellement de rebondissements ! J'ai eu plusieurs fois le souffle coupé par de simples phrases comme :

 "- Je préférerais mourir plutôt que de devoir renoncer à connaître la liberté."
Ou
 "Le feu a été allumé. Il ne peut que croître, désormais."

De simples phrases qui font frissonner quand nous en connaissant le sens. 

Bref, pour terminer cette chronique, je dirai que Version BETA est un super livre, qui nous laisse affamé à la fin, dont on a besoin de savoir la suite et qui est rempli de rebondissements
 
Une bonne raison de le lire...

Pour plonger dans le monde d'Elysia !

Je le conseillerai à...

Une jeune fille aimant les dystopies et les romance.

Livre en ma possession

19/20, un superbe coup de cœur.

Petits extraits :
 
"- Tu aimes le gratin de macaronis Elysia ? demande Liesel entre deux bouchées avides. C'est mon plat préféré.
- Andouille ! s'exclame Yvan. Tu sais bien que les clones n'avalent que des milk-shakes à la fraise.
- J'aimerai peut-être aussi ceux à la vanille, fais-je remarquer.
La famille s'esclaffe - je ne m'étais pas rendu compte que j'étais hilarante."

***
"Celui qui a eu l'idée d'ajouter du fromage fondu sur un aliment déjà succulent était sans doute l'homme le plus intelligent de tous les temps."
 
***
 
"Farzad, le regard flou, marmonne :
- On a eu un prototype, à une époque. Un artiste paysager. C'était le terme pompeux du Dr Lusardi pour "jardinier". Le type a pété un plomb et s'est mis à tailler nos arbres en forme de sexes.
- Il avait l'air super, oui ! s'exclame Démence.
- Tu parles, un vrai obsédé ! On a tiré la leçon : plus jamais on achètera un produit qui n'a pas été testé. Tahir racontait que, quand il survolait notre propriété, il avait l'impression de voir un parc à thème. Sur le thème du porno."

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