mercredi 25 février 2015

Le monde de Charlie de Stephen Chbosky

"And in that moment, I swear we were infinite."
(et à ce moment, nous aurions cru être infinis)
Le monde de Charlie de Stephen Chbosky


Résumé :

"Au lycée ou Charlie vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas "raccord". Pour son prof de lettres, c'est un prodige; pour les autres, juste un freak. En attendant, il reste en marge-jusqu'au jour où deux étudiants, Patrick et la jolie Sam , le prennent sous leur aile.
La musique, les filles, les fêtes: c'est tout un monde que Charlie découvre..."

Présentation du livre :

Titre : Le monde de Charlie
Auteur : Stephen Chbosky
Nombre de pages : 252
Edition : Sarbacane, collection Exprim'
Format : Grand format

Mon avis :

Charlie est étrange et solitaire jusqu'à ce qu'il rencontre Sam et Patrick qui l'emporte dans un univers fou de musique et de fêtes .

Ce livre est constitué de lettres. Charlie envoie des lettre avec une personne que l'on ne connaît et qu'il ne connaît pas lui même. Il se livre à un inconnu, et j'adore cette idée.
Sam et Patrick sont des personnages intenses. Ils monopolisent une grande partie de la vie de Charlie. Ils lui font découvrir le monde de la bonne musique, de la drogue et des fêtes. 
Il rencontre aussi Mary Elizabeth, Alice, Bob et Craig. Il entre immédiatement dans leur bande.
Les personnages sont supers et originaux. Ils ne sont pas stéréotypés. Charlie, lui, est naïf et  profond. Il a une personnalité bien à lui. Doux, rêveur avec en plus, de bons goûts musicaux (avis personnel).
Le paysage est urbain, c'est une ville banal avec le lycée banal. Tout ce qu'il y a de plus simple et... Banal
L'intrigue est géniale. Les périples de Charlie nous transportent. Autant ses histoires familiales qu'amicales. Une super idée encore
Par contre, malgré tout, je n'ai pas eu la petite étincelle qui fait que ce livre est un coup de cœur. Mais c'est une très très bonne lecture !

Une bonne raison de le lire...

Pour comprendre Charlie.

Je le conseillerai à...

Une personne aimant les romans d'amitiés, d'adolescence et de lycée.

Livre en ma possession

18/20

Petits extraits :

"On accepte l'amour qu'on croit mériter."

***

"Je ne sais pas si ça t’est déjà arrivé de te sentir comme ça. De vouloir dormir pendant mille ans. Ou juste de pas vouloir exister. Ou juste de pas te rendre compte que tu existes."

***

Voici un poème qui est dans le livre, franchement, c'est à lire.

"Un jour, sur une feuille de papier jaune aux lignes vertes
Il a écrit un poème
Et il l’a appelé “Chops”
Parce que c’était le nom de son chien
Et que c’était de ça que ça parlait
Et son professeur lui a mis A
Et l’a félicité
Et sa mère l’accroché sur la porte de la cuisine
Et l’a lu à ses tantes
Cette année-là, le Père Tracy a emmené tous les enfants au zoo
Et il les a laissés chanter dans le bus
Et sa petite soeur est née
Chauve, avec de minuscules ongles aux orteils
Et son père et sa mère s’embrassaient beaucoup
Et la fille qui habitait à côté lui a envoyé
Une carte de la Saint-Valentin avec une rangée de coeurs
Et il a dû demander à son père ce que les coeurs voulaient dire
Et son père le bordait tout les soirs dans son lit
Il était toujours là pour le faire
Un jour, sur une feuille de papier blanc aux lignes bleues
Il a écrit un poème
Et il l’a appelé “Automne”
Parce que c’était le nom de la saison
Et parce que c’était de ça que ça parlait
Et son professeur lui a mis A
Et lui a demandé
 d’écrire plus lisiblement
Et sa mère ne l’a pas accroché sur la porte de la cuisine
À cause de la nouvelle peinture
Et les gamins lui ont dit
Que le père Tracy fumait des cigares
Et laissait les mégots sur les bancs de l’église
Et que parfois il brûlaient et laissaient des marques
Cette année-là, sa soeur a eu des lunettes
Avec des verres épais et une monture noire
Et la fille qui habitait à côté a ri
Quand il l’a invitée à aller voir le Père Noël
Et les autres gamins lui ont expliqués pourquoi
Son père et sa mère s’embrassaient beaucoup
Et son père ne le bordait jamais le soir dans son lit
Et quand il pleurait pour qu’il le fasse
Son père se mettait en colère
Un jour, sur une feuille arrachée à son cahier
Il a écrit un poème
Et il l’a appelé “Innocence : une question”
Parce que c’était la question qu’il se posait sur sa copine
Et que c’était de ça que ça parlait
Et son professeur lui a mis A
Et l’a regardé fixement, d’un drôle d’air
Et sa mère ne l’a jamais accroché sur la porte de la cuisine
Parce qu’il ne le lui a jamais montré
Cette année-là, le Père Tracy est mort
Et lui, il a oublié comment se terminait
Le Credo des Apôtres
Et il a surpris sa soeur
En train de se faire le type sur la véranda
Et son père et sa mère ne s’embrassaient jamais
Et ne se parlaient plus
Et la fille qui habitait à côté
Se maquillait trop
Ça le faisait tousser quand il l’embrassait
Mais il l’embrassait quand même
Parce que c’est ce qui se fait
Et à trois heures du matin il se bordait lui-même
Pendant que son père ronflait fort
C’est pour ça qu’au verso d’un sac en papier
Il a essayé un autre poème
Et il l’a appelé “Absolument rien”
Parce que c’était de ça que ça parlait
Et il s’est mis A
Et il a tracé une putain d’entaille sur chaque poignet
Et il l’a accroché à la porte de la salle de bains
Parce que cette fois il n’était pas sûr
De pouvoir atteindre la cuisine"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire